Presse

  Gabriel Erguine

AccueilQui suis-jeTableauxSi vous etes curieuxPour en savoir plus

Publications

 

 

La vie romanesque du peintre Juon-Erguine - Nantes (Ouest France - Samedi 14 février 2009)

Le 12 février, en clôture de l'expo qui lui était consacrée, Gabriel Juon Erguine a offert à la ville de Nantes un de ses tableaux. Retour sur la vie du plus russe des peintres français.

Portrait

S'il est aujourd'hui reconnu, Gabriel Juon Erguine ne s'est lancé dans la peinture que depuis 13 ans. Lumières slaves, exposition qui lui était consacrée, s'est achevée le 12 février à Nantes. « Le choix de la Cité des Ducs s'est fait naturellement. Jumelée à Tbilissi en Géorgie, Nantes me touche, me rappelle mes racines, celles de ma femme. On y retrouve le sens de la fête des pays de l'Est. C'est pour cette raison que j'offre à la ville le tableau intitulé Le banquet géorgien... » indique l'artiste.

Descendant du « Brahms Russe »

Digne d'un roman de Tolstoï, sa vie prend ses racines du côté de la Volga. Né en 1944 à Fürstenwalde dans un camp de travail pour déportés, de père russe et de mère suisse, son avenir d'artiste semblait inscrit dans ses veines.

Son grand père maternel, Paul Juon fait ses études au Conservatoire de Moscou. En 1885, il part s'installer en Allemagne et devient compositeur. Ami des plus grands, Rachmaninov le surnomme le « Brahms russe ».

Le père de Gabriel, Alexandre Erguine, est capitaine de l'état-major de l'armée blanche russe. En 1920, il s'installe en France où il devient prêtre orthodoxe et se fait le maître à penser de plusieurs notables. Amoureux de la Russie et de la France, il impose les deux langues à ses fils. Anne Juon, la mère de Gabriel est toute aussi active. Elle travaille comme rédactrice au Syndicat de la haute couture à Paris.

La jeunesse de Gabriel Juon Erguine se divise entre une éducation française (école communale, lycée, Sorbonne) et la culture russe (il continue de fréquenter les enfants issus de l'immigration russe).

Passionné par le dessin, il intègre à 10 ans, l'École des arts décoratifs du Louvre. Mais il abandonne, soucieux d'un avenir confortable. « L'art fait peur, il est difficile d'en vivre. J'avais peur de ne pas gagner ma vie », confie le peintre. Ce sera le négoce industriel. En 1987, il devient conseiller au commerce de France. En 1992, distingué par ses actions commerciales, il est fait chevalier de l'ordre national du mérite.

Une vocation tardive

Et l'histoire continue. Il épouse une princesse de sang géorgien. Rattrapé par sa passion du dessin et encouragé par sa femme, il se lance, 40 ans après ses premiers cours dans l'aventure picturale. Lié à des peintres russes qui l'aident, il monte sa première exposition en 2000 à Moscou devant Mikhaïl Gorbatchev. Le succès ne se fait pas attendre.

En 2002, il est nommé membre émérite de l'Académie des Beaux-arts de Russie. La technique de l'artiste est singulière. S'inspirant de Cézanne ou Picasso, Juon Erguine s'est vite émancipé de ses maîtres : « Il est bon d'avoir des bases mais il est nécessaire d'apprendre pour mieux oublier. C'est de là que viendra la liberté. Mais, paradoxalement, la liberté, c'est le travail. Je travaille 13 heures par jour. Cette liberté est aussi une immense responsabilité. Je peins pour les autres. Il est important qu'ils soient touchés : le beau sauvera le monde ! »

Sa renommée devient mondiale. Juan Erguine expose à Moscou, au Musée des Arts Modernes de New York et... à Nantes.

Heureux de cette dernière expo, heureux de sa chance, le peintre est conscient du parcours qui est le sien : « Ma chance me suit depuis le début, elle ne m'a jamais quitté ; c'est pour cela que ma femme ne divorcera jamais : je porte bonheur... »

Article original : cliquer ici

 

Article de la revue des antiquaires, objets d'arts et de collection - Mars 2004

Gabriel peint en toute liberté - Nantes - lundi 19 janvier 2009

    Polyglotte, Gabriel Juon-Erguine - Suisse par sa mère et Russe par son père - est marié à une femme georgienne. Mais si une telle information présente un intérêt, c'est dans la mesure où elle apporte un éclairage sur la conception et la réalisation de la peinture de l'artiste.

    "Lumières slaves", tel est l'intitulé de cette exposition où le créateur se révèle très prolifique avec l'accrochage de 89 toiles de tous formats. "Fantaisie, richesse, couleur, je ne m'interdis rien, je revendique la liberté."

    Ce qui se vérifiera également au niveau des styles et des thèmes qui se bousculent à travers uen sorte de foisonnement baroque hétéroclite. Certains sujets frisent l'approchent naive quand d'autres traitent du pointillisme ou de l'impressionnisme. Des portraits présentent plutôt un trait synthétique, des compositions taillent dans une veine narrative, d'autres toiles vers l'abstrait...

 


[1][2][3]